Ancien repaire noble de Bigord, aujourd'hui maison et ferme

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Aubas

La première mention attestée du "manso del Biguor" remonte à l'année 1324 ; on le retrouve encore cité ("lo mas del Bigor") en 1402. Il s'agissait donc, dès le Moyen âge tardif, d’une exploitation agricole d'une taille relativement importante. Ce n'est toutefois qu'en 1503 qu'apparaît le nom d'un propriétaire : "Monseigneur de Champagne", qui réside à Montignac mais possède "une metayrie franche appelée de Bigorre" à Aubas. La construction du bâtiment principal, avec sa tour d'escalier en vis hors-d’œuvre, ses petits jours à chanfrein droit et ses consoles de chemin de ronde, remonte sans doute aux premières décennies de ce siècle. La famille Martin, seigneurs de Campagne ("Champagne") le possède encore au milieu du siècle suivant : en 1655, Pierre Martin, "escuyer, sieur de Campagne", rend hommage au marquis de Hautefort pour son fief du Bigord, dans lequel il réside. Plusieurs aveux sont encore rendus par les membres de cette famille jusqu'au début du XVIIIe siècle. En 1717, Jeanne de Vassal, veuve de Pierre "de Martin, escuyer, sieur du Bigord" est dite "habitante du repaire noble du Bigord, paroisse des Bas, agissante comme mère et tutrice naturelle de ses enfants et dudit sieur ». Le domaine dut sortir de la famille peu après car, en 1732, maître Jean Isaac, avocat au parlement de Bordeaux, habitant de Sarlat, rend à son tour hommage au marquis de Hautefort pour « sa maison et repaire noble du Bigort ». En 1768, le Bigord était un important domaine viticole, du moins d'après la carte de Belleyme (planche n° 23 levée à cette date) qui figure de nombreuses vignes à proximité immédiate. A la Révolution, le domaine est une fois de plus entre d'autres mains : en 1792, Jean Laprandie, maire de la commune, réside au Bigord. En 1813 (cadastre ancien), il appartient à la veuve de Jean Laprandie, qui réside à Montignac. Le Bigord était encore à cette date un important domaine viticole. Le bâtiment principal a fait l'objet d'une importante campagne de restauration (une quasi reconstruction) au début du XXe siècle, comme en témoignent les grandes fenêtres à cadre rectangulaire, les bandeaux et corniche en pierre de taille sciée mécaniquement ou encore l'enduit en ciment recouvrant la maçonnerie des murs. Les abords ont également été considérablement transformés, en lien avec la création de la gare de Montignac, à proximité, et de la route y menant.

Périodes

Principale : 1ère moitié 16e siècle

Principale : 1ère moitié 20e siècle

Bâtiment principal à plan en équerre avec une tour d'escalier en vis (de plan carré) hors-d’œuvre dans l'angle rentrant. La tour d'escalier est éclairée par de petites baies à cadre à chanfrein droit ; elle est munie d'une tourelle renfermant un escalier en vis secondaire menant à une chambre haute. Celle-ci donne accès à un balcon portant sur des consoles en pierre. Le corps de logis comprend un rez-de-chaussée, un étage carré et un comble habitable. Les murs extérieurs sont recouverts d'un enduit en ciment, excepté les parties vives (cadres des baies et chaînes d'angle), qui sont apparentes. Le toit en pavillon à faible pente est couvert en ardoise.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moyen appareil

Toits
  1. ardoise
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier en vis

    Structure : en maçonnerie

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Aubas

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Bigord

Cadastre: 1813 D1 17, 2013 AD 127

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